Fiche de révision : Les temples grecs - Plan et ordres architecturaux

Introduction

Les temples grecs sont parmi les réalisations architecturales les plus emblématiques de l’Antiquité. Ils témoignent à la fois du génie esthétique et technique des Grecs anciens et de leur rapport à la religion. Comprendre la structure et les ordres architecturaux des temples grecs est essentiel pour découvrir leur rôle, leur fonction et leur beauté. Cette fiche se concentre sur :

• La composition générale et le plan type des temples grecs
• Les trois ordres architecturaux majeurs : dorique, ionique, corinthien
• Les éléments clés qui caractérisent chacun de ces ordres
• Des exemples concrets pour mieux visualiser ces concepts

1. Le plan type du temple grec

Le temple grec est essentiellement un édifice religieux, construit pour abriter la statue du dieu et organiser des cérémonies.

1.1 Terminologie du plan

Naos (ou cella) : La pièce principale où est placée la statue divine.
Pronaos : Portique ou vestibule situé devant la cella.
Opisthodome : Portique ou pièce située à l’arrière, souvent symétrique au pronaos.
Stylobate : Plateforme à plusieurs degrés sur laquelle reposent les colonnes.
Péristyle : Colonnade entourant le temple, caractéristique des temples péripteraux.
Cella : Synonyme de naos.
Adyton : Partie interne inaccessible de la cella, sanctuaire secret.

1.2 Types de temples selon leur plan

• Temple périptère : entouré d'une rangée de colonnes sur chaque côté (exemple : Parthénon).
• Temple dipteral : double rangée de colonnes tout autour.
• Temple amphiprostyle : colonnes à l’avant et à l’arrière (mais pas sur les côtés).
• Temple périptère : rangée continue de colonnes tout autour du temple.

Exemple de plan de temple périptère

[Diagramme]

Le péristyle souligne l’aspect esthétique et sacré, créé une unité architecturale autour du temple.

2. Les ordres architecturaux grecs

Les ordres architecturaux sont les styles distinctifs utilisés pour les colonnes et l’entablement (partie supérieure du temple).

2.1 L’ordre dorique

• Origine : le plus ancien, apparu en Grèce continentale et Peloponnèse (vers 600 av. J.-C.)
• Colonnes : Massives, sans base, posées directement sur le stylobate.
• Chapiteau : Simpliste, composé d'un Échine arrondi et d’une Abaque carrée.
• Entablement divisé en :
  • Triglyphes (rectangles creusés, symbolisant les poutres de bois)
  • Métopes (panneaux carrés entre triglyphes, souvent sculptés)
• Style sobre, robuste, symbole de puissance et de simplicité.

2.2 L’ordre ionique

• Origine : Asie Mineure, îles de la mer Égée (vers 550 av. J.-C.)
• Colonnes : plus élancées, avec une base moulurée.
• Chapiteau : caractérisé par des volutes (spirales décoratives).
• Entablement généralement plus léger, avec une frise continue sculptée (sans métopes).
• Style élégant, ornementé, associé à la finesse et à la grâce.

2.3 L’ordre corinthien

• Apparition tardive (vers 400 av. J.-C.) mais très répandu surtout à l’époque hellénistique et romaine
• Colonnes : similaires à l'ionique mais souvent plus minces.
• Chapiteau : extrêmement décoré avec des feuilles d'acanthe stylisées.
• Utilisé pour des bâtiments majestueux, prestigieux et ornementés.

Tableau comparatif des trois ordres

3. Les éléments clés des ordres

Chaque ordre intègre des éléments complémentaires :

• Colonne : structurallement porteuse et décorative.
• Chapiteau : sommet décoratif et transition entre colonne et entablement.
• Entablement : architecture horizontale au-dessus des colonnes divisée en architrave, frise, et corniche.

[Diagramme]

Note : L’entablement est la partie horizontale reposant sur les colonnes, élément central du décor architectonique.

4. Liens entre le plan et les ordres architecturaux

Le plan d’un temple grec décline toujours autour de la structure péristyle, lequel est un moyen d’exprimer l’ordre choisi. Par exemple :

• Un temple dorique aura un péristyle massif avec colonnes sans base, créant une impression de force et de solidité.
• Un temple ionique intègrera ses colonnes élancées au péristyle, donnant une sensation de légèreté.
• Le corinthien mettra en valeur sa richesse décorative surtout dans le chapiteau, souvent dans des bâtiments plus grands et prestigieux.

5. Exemples concrets

• Parthénon (Athènes) : temple périptère dorique, sur l’Acropole, dédié à la déesse Athéna.
• Temple d’Artémis à Éphèse : un temple ionique célèbre par ses colonnes élancées et ses sculptures.
• Monument de Lysicrate à Athènes : un petit bâtiment corinthien, exemple du raffinement ornemental.

Synthèse : Points essentiels à retenir

• Le plan du temple grec repose sur la division en naos, pronaos, opisthodome et un péristyle de colonnes.
• Les ordres architecturaux dorique, ionique et corinthien définissent le style des colonnes, chapiteaux et entablement.
• Le dorique est massif et sobre, l’ionique est élancé et orné de volutes, le corinthien est très décoré avec des feuilles d’acanthe.
• Le choix de l’ordre correspond à la fonction, la localisation et le message symbolique du temple.
• Les temples grecs sont l’expression d’un équilibre entre fonction religieuse, structuration spatiale et esthétique codifiée.

N’hésitez pas à revisiter les ordres sur des photos ou maquettes pour bien visualiser ces différences !

Bonne révision !