Fiche de Révision: Introduction à la Conscience

Fiche de Révision – Cours 12 : La Conscience (Introduction)

I. Le sens du mot « voir »

Le verbe voir possède deux sens distincts :

• D'une part, il désigne un des cinq sens physiques : voir avec les yeux, ce qui correspond à une perception.
• D'autre part, il est utilisé au sens figuré : « je vois » signifie je comprends, je conçois.

Dans les deux cas, voir suppose un état de conscience. Ce sont deux modalités de la conscience, c’est-à-dire deux manières dont elle se manifeste.

II. Définition et nature de la conscience

Le mot « conscience » vient du latin cum (avec) et scientia (savoir). Ainsi, étymologiquement, la conscience signifie être accompagné de savoir. Avoir conscience d’une chose, c’est donc en avoir un certain savoir ou une certaine connaissance.

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, la conscience n’est pas une chose que l’on possède ou non. C’est une activité, un processus dynamique qui peut varier en intensité. On parle alors de degrés de conscience, car on peut être plus ou moins conscient selon les situations.

III. L’analyse de Bergson : conscience et liberté

Le philosophe Henri Bergson insiste sur l’idée que l’intensité de la conscience se mesure par notre degré de liberté ou de choix.

On est particulièrement conscient dans certaines situations :

• Quand on ressent une douleur intense, on est pleinement attentif à ce que l’on vit.
• Lorsqu’on est très concentré, par exemple pendant un travail intellectuel ou un apprentissage, comme apprendre à conduire.
• Lorsqu’on est confronté à un choix difficile ou une crise existentielle, car cela demande d’explorer toutes les possibilités, donc de mobiliser toute notre conscience.

En revanche, lorsque l’action devient automatique (exemple : conduire après des années d’habitude), la conscience diminue. Elle laisse place à des mécanismes, des réflexes.

Bergson conclut : plus il y a de choix, plus il y a de conscience ; moins il y a de choix, plus l’action est mécanique et moins la conscience est intense.

IV. La conscience : un phénomène fluctuant

La conscience n’est jamais totalement absente, mais elle varie selon les moments. Ce n’est pas un état fixe, mais une activité dont l’intensité fluctue.

Même lorsqu’on rêve, des éléments de la conscience sont réactivés. Il est donc faux de penser que la conscience est soit allumée, soit éteinte : elle est toujours là, mais à différents degrés.

V. Freud : rêves et continuité conscience/inconscient

Selon Sigmund Freud, les rêves ne sont pas des phénomènes prédictifs. Ils sont produits après coup, à partir de notre vécu conscient.

Freud affirme que c’est la conscience qui nourrit l’inconscient. Il n’y a donc pas de rupture entre conscience et inconscient, mais plutôt une continuité entre les deux.

VI. Le rôle de la philosophie dans l'exercice de la conscience

L’activité philosophique joue un rôle essentiel dans l’entretien de la conscience. Elle permet de :

• Réinterroger nos évidences.
• Critiquer ce que l’on croit savoir.
• Rester éveillé face au réel.
• Explorer de nouvelles pensées.
• Maintenir un haut niveau de lucidité.

VII. Problématiques possibles

Voici quelques questions philosophiques que soulève l’étude de la conscience :

• Peut-on faire confiance à notre conscience ?
• La conscience donne-t-elle un savoir fiable ?
• Ce savoir porte-t-il sur des apparences ou sur une vérité scientifique ?
• Quels sont les objets pris en charge par la conscience ? Que peut-elle réellement appréhender ?