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Les molécules d'adhérence jouent un rôle fondamental dans l’organisation des cellules en tissus, assurant la cohésion, la communication et la reconnaissance cellulaire indispensables au développement embryonnaire et au maintien de l’intégrité des tissus adultes. Elles interviennent notamment dans la formation de jonctions intercellulaires (cellule-cellule) et dans les interactions cellule-matrice extracellulaire (MEC). Ces molécules, souvent des glycoprotéines membranaires, participent à des systèmes jonctionnels complexes qui transmettent des signaux spécifiques à l’intérieur des cellules, influençant leur comportement et leur organisation @docRonéo 9 LSPS -7-30.pdf.
Les molécules d’adhérence se répartissent en deux grands groupes :
Les interactions entre cellules peuvent être :
Ces interactions assurent la cohésion, la communication et la reconnaissance cellulaire, essentielles à la structuration des tissus.
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Les CAM regroupent quatre grandes superfamilles principales :
Ces molécules sont des glycoprotéines transmembranaires possédant des domaines extracellulaires et intracellulaires variables. Elles sont généralement monomériques, sauf les intégrines qui fonctionnent sous forme de dimères. Leur activité peut dépendre du calcium (Ca²⁺) ou du magnésium (Mg²⁺), notamment pour les sélectines, cadhérines et intégrines, tandis que les IgSF n’en nécessitent pas.
Un phénomène de reconnaissance cellulaire spécifique a été démontré par une expérience sur des cellules dissociées d’embryons de poulet : l’adhérence dépend ou non du calcium selon le type cellulaire, illustrant la diversité fonctionnelle des CAM @docRonéo 9 LSPS -7-30.pdf.
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Les intégrines sont des molécules d’adhérence formées par l’association spécifique de sous-unités alpha et bêta, avec environ 20 types connus selon ces combinaisons. Elles jouent un rôle clé dans la liaison entre la cellule et la matrice extracellulaire.
Ces intégrines assurent un lien physique dynamique entre le cytosquelette d’actine et la MEC, essentiel à l’organisation cellulaire et tissulaire. Par exemple, la déstabilisation des microfilaments d’actine entraîne la perte d’adhésion des fibroblastes à la MEC, démontrant la spécificité de l’adhérence médiée par les intégrines.
Elles reconnaissent une séquence peptidique spécifique RGD (Arginine-Glycine-Acide aspartique) sur leurs ligands ; toute modification de cette séquence perturbe l’adhérence cellulaire @docRonéo 9 LSPS -7-30.pdf.
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La superfamille des IgSF comprend environ 50 membres, exprimés préférentiellement dans le système nerveux central. Ces molécules sont également retrouvées chez les invertébrés, comme la drosophile, et sont considérées comme des formes anciennes des cadhérines classiques.
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Les sélectines sont des molécules d’adhérence impliquées dans des phénomènes d’adhésion brefs mais très spécifiques. Contrairement aux autres CAM, elles ne sont pas exprimées en permanence à la surface cellulaire. Leur expression est rapide et transitoire, résultant du transport depuis des vésicules intracellulaires vers la membrane, suivi d’une endocytose et dégradation.
Les sélectines participent à l’inhibition de contact dans les cultures cellulaires, où les cellules arrêtent leur division à la confluence. Cette capacité est perdue dans les cellules cancéreuses, qui continuent à croître.
Lors d’une inflammation, les sélectines interviennent dans la migration des leucocytes à travers la barrière endothéliale :
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Certaines molécules d’adhérence renforcent la structure des jonctions d’ancrage, notamment les desmosomes, qui assurent la cohésion mécanique des tissus épithéliaux.
Ces protéines permettent l’insertion des filaments intermédiaires dans les desmosomes. En particulier, la desmoplakine assure la jonction entre les cadhérines et ces filaments, renforçant la structure des jonctions.
La désorganisation des desmosomes est liée à des pathologies graves, comme le Pemphigus Vulgaris, une maladie auto-immune mortelle. Elle est causée par la production d’anticorps dirigés contre la desmogléine, une cadhérine desmosomale, provoquant la perte d’adhérence des desmosomes et la formation de bulles intra-épithéliales dans la peau et les muqueuses @docRonéo 9 LSPS -7-30.pdf.
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Cette compréhension intégrée des molécules d’adhérence est fondamentale pour appréhender la biologie cellulaire et les mécanismes physiopathologiques associés.
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